By Les Horaces on dimanche 25 mai 2025
Category: Communiqués

Roger Chudeau – Le bilan éducatif d’Édouard Philippe

  Alors qu'Édouard Philippe prétend aujourd'hui vouloir faire de l'école sa priorité (Sud Radio, 20 mai 2025), il est indispensable de rappeler son bilan accablant en matière éducative lorsqu'il était Premier ministre (2017-2020).

  Baisse historique du niveau des élèves, désorganisation du lycée, abandon de l'éducation prioritaire, précarisation des enseignants… Son action a contribué à affaiblir l'école de la République. Pourquoi ferait-il demain ce qu'il a refusé d'accomplir hier ?

1. Une dégradation historique du performances scolaires

 Les dernières enquêtes internationales PISA, publiées par l'OCDE, révèlent une chute sans précédent des performances des élèves français entre 2018 et 2022.

➡️ Il s'agit des résultats les plus bas jamais enregistrés pour la France.

2. Une revalorisation salariale purement cosmétique

 Sous le gouvernement Philippe, la rémunération des enseignants n'a progressé qu'en apparence. En 2020, la hausse de +2,3 % était essentiellement composée de primes ponctuelles (REP+, COVID, PPCR), sans impact durable sur la grille indiciaire.


➡️ Ces mesures n'ont rien changé au déclassement des professeurs qui sont toujours aussi sous-payés et maltraités. 

3. Une promesse non tenue sur les effectifs d'instituteurs

 Le gouvernement s'était engagé à limiter à 24 le nombre d'élèves par classe dans les premières années du primaire (GS, CP, CE1).


➡️ Ce déficit témoigne d'une approche strictement comptable, déconnectée des besoins du terrain et des ambitions affichées.

4. Une réforme du lycée mal préparée et mal exécutée

 La réforme du baccalauréat, portée par Jean-Michel Blanquer et soutenue par Matignon, a généré désordre et inégalités :


➡️ Cette réforme, conçue sans concertation ni évaluation sérieuse, a creusé les inégalités sans améliorer la lisibilité du parcours scolaire.

5. Une formation des enseignants toujours aussi défaillante

La transformation des ESPE (ex- IUFM) en INSPE n'a pas permis de redresser le niveau de la formation initiale :


➡️ La réforme de la formation n'a ni amélioré l'attractivité du métier ni endigué la pénurie du recrutement. 

6. Une atteinte sans précédent à la liberté d'enseignement

L'interdiction de principe de l'instruction en famille (IEF), adoptée par la loi de 2021, a mis fin au régime déclaratif pour imposer une autorisation préalable :

➡️ Présentée comme un instrument de lutte contre le séparatisme, cette mesure s'est révélée liberticide et stigmatisante pour des milliers de familles respectueuses des lois de la République. 

7. Une politique d'éducation prioritaire sans boussole

Malgré une enveloppe de 8 milliards d'euros par an, les politiques d'éducation prioritaire souffrent :


➡️ L'absence de pilotage stratégique rend l'investissement public peu efficace et nourrit un sentiment d'abandon territorial. 

8. Inclusion scolaire : un dispositif sans moyens réels

Les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) représentent une population essentielle mais précarisée :


➡️ La politique d'E. Philippe n'a apporté aucune réponse structurelle à la question du statut, de la reconnaissance ou de la formation des AESH. 

Conclusion : une lourde responsabilité politique dans le désastre éducatif

Le bilan éducatif du gouvernement Philippe se caractérise par :

➡️ Ce bilan engage la responsabilité politique de ceux qui, tout en ayant dirigé, prétendent aujourd'hui se poser en sauveurs de l'école. Pourquoi feraient-ils demain ce qu'ils n'ont pas réussi à faire hier ? 

L'urgence de l'alternance : reconstruire l'école pour redresser la Nation

Face à ces échecs répétés des majorités successives, seul un projet de reconstruction ambitieux, cohérent et courageux peut répondre aux défis de l'école :


C'est l'ambition portée par le programme éducatif du Rassemblement national avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.